L’exploration de la violence et la reconstruction de soi dans L’Année de l’éclipse de Latifa Ben Mansour : Regards sur la condition féminine en Algérie

Abstract

Le champ romanesque algérien des décennies noires est profondément intriqué avec les multiples représentations de la violence sociale. Dans cette perspective, la fiction s'érige en un révélateur impitoyable des éléments dramatiques qui ont engendré la fragmentation du peuple algérien, exposant ainsi les mécanismes sous-jacents de la violence. Au cœur de cette réflexion se trouve le roman L'Année de l'éclipse de Latifa Ben Mansour, où l'auteur prête sa plume à une héroïne dévastée par les sévices infligés lors de son viol et le meurtre de sa famille, mais qui parvient à se reconstruire en revisitant les méandres de son existence tragique. Par le biais de l’analyse de la violence, Ben Mansour éclaire les dimensions symboliques et psychologiques qui caractérisent la réalité des Algériennes sous l’emprise des terroristes du Front islamique du salut (FIS). The Algerian literary field during the dark decades is deeply intertwined with multiple representations of social violence. In this perspective, fiction emerges as an uncompromising disclosure of the dramatic elements that led to the fragmentation of the Algerian people, thus exposing the underlying mechanisms of violence. At the heart of this reflection lies the novel L'Année de l'éclipse by Latifa Ben Mansour, where the author lends her pen to a heroine devastated by the brutality suffered during her rape and the murder of her family, yet she manages to reconstruct herself by revisiting the intricacies of her tragic existence. Through the analysis of violence, Ben Mansour sheds light on the symbolic and psychological dimensions that characterize the reality of Algerian women under the dominion of FIS terrorists.