Quand le mythe façonne le paysage urbain : configuration d’un métarécit environnemental chez Chantal Chawaf

Abstract

Numerosas figuras mitológicas se sitúan en la intersección entre la geografía y la literatura, dando forma y nombre a espacios, paisajes y territorios. Partiendo de la premisa de que nuestra relación actual con el medio refleja un profundo malestar ante el cual la sociedad busca respuestas, esta investigación explora la contribución específica del mito medieval a la literatura contemporánea desde una perspectiva geopoética. En particular, la novela Mélusine des détritus (2002) de Chantal Chawaf ilustra la compleja relación entre el paisaje urbano y los seres humanos en un escenario distópico, donde la naturaleza lucha por prevalecer frente a fenómenos como la contaminación y la metropolización. Sobre la base de este corpus de análisis, el presente estudio propone conceptualizar el mito de Melusina como un metarrelato y vincular sus reescrituras a los imaginarios medioambientales en un contexto histórico y social de amenaza ecológica.

De nombreuses figures mythologiques se situent à l’intersection de la géographie et de la littérature, façonnant et nommant des espaces, des paysages et des territoires. Partant du principe que notre rapport actuel à l’environnement reflète un malaise profond auquel la société cherche des réponses, cette étude explore l’apport spécifique du mythe médiéval à la littérature contemporaine dans une perspective géopoétique. En particulier, le roman Mélusine des détritus (2002) de Chantal Chawaf met en lumière les relations complexes entre le paysage urbain et l’être humain dans un cadre dystopique, où la nature lutte pour s’imposer face à des phénomènes tels que la pollution et la métropolisation. Sur la base de ce corpus d’analyse, la présenteétude propose de conceptualiser le mythe de Mélusine comme un métarécitet de relier ses réécritures aux imaginaires environnementaux dans un contexte historique et social de menace écologique.

A considerable number of mythological figures are situated at the intersection of geography and literature, thereby bestowing names and forms upon spaces, landscapes and territories. Starting from the premise that our current relationship with environment reflects a deep-seated malaise for which society seeks answers, this research explores the specific contribution of medieval myth to contemporary literature from a geopoetic perspective. Chantal Chawaf’s novel Mélusine des détritus (2002) highlights the intricate relationship between the urban landscape and humans in dystopian surroundings, where nature struggles to prevail in the face of phenomena such as contamination and metropolisation. Drawing upon this body of analysis, this study aims to conceptualise the Melusina myth as a meta-narrative and to link its rewritings to environmental imaginaries in a historical and social context of ecological threat.