Keetje trottin de Neel Doff: représentation de la condition ancillaire à la fin du XIXe siècle
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Logosphère
Materia
Domesticité Violence Sexual exploitation Servidumbre Jerarquía Social hierarchy Violence sexuelle
Fecha
2012Referencia bibliográfica
Iglesias Pruvost, Virginia (2012). Keetje trottin de Neel Doff: représentation de la condition ancillaire à la fin du XIXe siècle. Logophère 8, 43-53
Resumen
L’article examine la représentation de la condition ancillaire à la fin du XIXᵉ siècle à travers le personnage de Keetje trottin, jeune domestique issue d’un milieu extrêmement pauvre. Le texte souligne que le travail domestique féminin était profondément marqué par la dépendance, l’invisibilité sociale et une sexualisation latente qui plaçait les servantes dans un rapport permanent de vulnérabilité. Loin d’être simplement un emploi, la domesticité impliquait une appartenance totale à la maison et exposait les jeunes femmes à des abus hiérarchiques, émotionnels et parfois sexuels. À partir du vécu de Keetje, le récit révèle la dure réalité d’un univers où la servante se trouvait enfermée dans un rôle d’obéissance et de sacrifice, souvent traitée comme une mineure perpétuelle dont la dignité dépendait de la bonne volonté de ses employeurs. Les inégalités de traitement, les humiliations quotidiennes, le contrôle strict des gestes, des horaires et même des émotions font apparaître la domesticité comme un système oppressif où la jeune fille n’est jamais maîtresse d’elle-même. Le texte montre aussi comment les relations illégitimes entre maîtres et servantes étaient fréquentes et tolérées socialement, ce qui renforçait encore la domination masculine. Dans ce contexte, Keetje tente de préserver sa dignité et son intégrité malgré les injonctions contradictoires de la morale bourgeoise. L’article conclut que la trilogie met en scène une adolescence façonnée par la servitude et par la nécessité de transformer la douleur en mémoire, tandis que la société refuse systématiquement de reconnaître la violence infligée aux jeunes domestiques. El artículo analiza la representación de la condición servil femenina a finales del siglo XIX a través de Keetje trottin, una joven criada procedente de la pobreza más extrema. El texto explica que el trabajo doméstico no era únicamente una ocupación laboral sino una forma de dependencia total que situaba a las mujeres en un espacio marcado por la subordinación, el control y una sexualización permanente. La servidumbre implicaba vivir en la casa de los empleadores, pertenecer a ella y exponerse continuamente al abuso, tanto emocional como físico e incluso sexual. A través de las experiencias de Keetje, el artículo muestra un universo donde la criada carece de autonomía, donde la humillación cotidiana y las diferencias de trato revelan un sistema rígido que considera a las jóvenes empleadas como seres inferiores y prescindibles. También se aborda la frecuencia de relaciones clandestinas entre amos y sirvientas, entendidas como una extensión de la jerarquía social y de la violencia patriarcal. Mientras Keetje intenta conservar su integridad y escapar de la degradación, se evidencia la contradicción entre la moral burguesa y la explotación que ella misma legitima. El artículo concluye que esta parte de la trilogía representa una adolescencia marcada por la servidumbre y por el esfuerzo de transformar el sufrimiento en memoria, al tiempo que denuncia una sociedad que prefiere ignorar la violencia ejercida sobre las jóvenes domésticas. The article explores the representation of female domestic service at the end of the nineteenth century through the character of Keetje trottin, a young maid shaped by extreme poverty. Domestic work is portrayed not merely as employment but as a condition of profound dependence, in which the servant becomes part of the employer’s household while remaining permanently exposed to hierarchical, emotional and often sexual domination. The narrative shows that the maid’s identity is defined by obedience, invisibility and vulnerability, with daily humiliations, unequal treatment and relentless control shaping her existence. Through Keetje’s experiences, the text reveals a world where domestic service is inseparable from social and gender oppression, and where the moral discourse of the bourgeoisie masks the exploitation it perpetuates. The article emphasises the prevalence of illicit relationships between masters and servants, which further blur the boundaries between authority, coercion and desire. Despite these pressures, Keetje strives to maintain her dignity while navigating a system that denies her agency. The conclusion suggests that this part of the trilogy portrays an adolescence marked by servitude, bodily sacrifice and the attempt to transform suffering into memory in a society that systematically refuses to acknowledge the violence inflicted upon young domestic workers.





