Neel Doff ou la rupture de l’omerta: le récit poignant d’une vie miséreuse, dans la société réfractaire du XIXème siècle
Metadatos
Mostrar el registro completo del ítemEditorial
Universidad de Granada
Materia
Social misery Social violence Memory Trauma Miseria social Traumatisme Omerta Misère Desigualdad de género
Fecha
2009Referencia bibliográfica
IGLESIAS PRUVOST, VIRGINIA (2009). Neel Doff ou la rupture de l’omerta: le récit poignant d’une vie miséreuse, dans la société réfractaire du XIXème siècle, Logosphère 5, 39-48
Resumen
L’article présente la manière dont l’œuvre autobiographique de Neel Doff brise l’omerta imposée par la société bourgeoise du XIXᵉ siècle à propos de la misère féminine. A partir d’une enfance écrasée par la faim, la maladie, les expulsions et l’exploitation, son récit met à nu une existence façonnée par la violence sociale et par le silence auquel les femmes du peuple étaient condamnées. La trilogie consacrée à Keetje montre comment la narratrice grandit dans un environnement où la pauvreté se transmets de génération en génération, soutenue par la complicité des proches qui nient ou ridiculisent son expérience. Le mutisme imposé par l’entourage, l’absence d’écoute, la banalisation de la souffrance et la solitude émotionnelle composent un système de domination qui marque durablement la mémoire et le corps de Keetje. L’article muestra también que l’écriture devient un moyen de reconstruire une identité déchirée, en luttant contre les traumas qui hantent sans cesse la narratrice. Les silences du texte, les brusques accélérations et les ellipses révèlent tout ce que la douleur empêche de dire, créant un récit où la violence de classe et la violence de genre se superposent. La trilogie apparaît comme un témoignage brutal et nécessaire, une manière de rendre visible une réalité que la société préférait taire. El artículo muestra cómo la obra autobiográfica de Neel Doff rompe la omertá que la sociedad burguesa del siglo XIX imponía sobre la miseria de las mujeres pobres. Desde una infancia marcada por el hambre, la enfermedad, las expulsiones y la explotación, su narración revela la dureza de una vida moldeada por la violencia estructural y por un silencio impuesto que impedía nombrar la injusticia. A través de la trilogía de Keetje se observa cómo la protagonista crece en un entorno donde la pobreza se normaliza, donde la familia no protege sino que reproduce la humillación y donde cualquier intento de expresar sufrimiento es minimizado o ridiculizado. El mutismo que rodea a Keetje se convierte en un mecanismo social que perpetúa el daño y le impide reconocerse como víctima. El artículo explica que la escritura sirve como una forma de reconstrucción interior que lucha contra los recuerdos traumáticos que persiguen a la narradora. Los silencios del relato, las omisiones y las rupturas temporales reflejan aquello que no puede ser dicho debido al dolor. De este modo, la trilogía se convierte tanto en un testimonio de la violencia de género y de clase como en un esfuerzo por recuperar una identidad que la miseria amenazaba con borrar. The article explores how Neel Doff’s autobiographical work breaks the nineteenth-century omertà that concealed the suffering of impoverished women. Emerging from a childhood marked by hunger, illness, eviction and exploitation, the narrative exposes a life shaped by structural violence and by the enforced silence surrounding female poverty. Through the trilogy focused on Keetje, the text illustrates how the protagonist grows up in an environment where misery is normalized, where the family reproduces humiliation instead of offering protection, and where attempts to express pain are dismissed or mocked. This imposed muteness becomes a social mechanism that perpetuates harm and prevents Keetje from recognizing herself as a victim. The article shows that writing functions as a means of inner reconstruction, pushing back against the traumatic memories that relentlessly pursue the narrator. The silences of the narrative, its abrupt transitions and omissions, reveal everything that suffering makes unspeakable. The trilogy therefore emerges as both an act of testimony that exposes class and gender violence and a sustained attempt to recover an identity threatened by lifelong poverty.





