La interseccionalidad de la industria relocalizada en Marruecos

Abstract

La institucionalización de Estados de Bienestar y la terciarización de la economía en la mayoría de países occidentales ha sido un proceso paralelo al traslado de los grandes centros de producción manufacturera. A nivel global, Asia ha sido el continente con mayor importancia en este proceso, pero en nuestro entorno no podemos desdeñar la importancia del país vecino. Marruecos se ha convertido en un enclave para la industria de exportación gracias a la diversidad de servicios ofrecidos para su desarrollo. Desde la manufactura textil hasta la automotriz, pasando por los centros de llamadas, el país se ha convertido en uno de los países africanos más importantes para la economía global. Su economía, con un altísimo peso (y, en parte, dependencia) de las relaciones con Francia y España, se encuentra orientada al sector exterior. Dentro de este proceso, como ya ocurriera en la Revolución Industrial, las empresas buscan a las personas que el sistema permite emplear con mayor reducción de costes. Las mujeres marroquíes, por mujeres y por marroquíes, se convierten en sujetos ideales para dicha reducción. Es por esta situación de articulación de distintos ejes que optamos por la interseccionalidad como el marco ideal para analizar los resultados obtenidos en dos proyectos i+D. Para llevar a cabo dicho análisis, nos servimos de la Teoría Fundamentada, que comparte con la interseccionalidad la centralidad del análisis de categorías y la comparación constante entre las mismas. Los hallazgos más relevantes de la investigación señalan hacia un impacto diferencial de la experiencia en la industria de exportación según la situación de partida. Esta situación sobre todo viene marcada por el género, asociado al estado civil, y al nivel educativo. En el caso de Tánger, además, se ha mostrado relevante considerar la edad y el origen (rural o urbano y de las zonas de alrededor o del interior del país), pues los perfiles resultantes estaban marcados por ellos. Casablanca nos ha permitido observar con más claridad que lo que más influye en la obtención de puestos que garantizan el acceso a una cesta básica es la intersección entre el nivel educativo de la persona y el puesto de la empresa en las cadenas globales de valor. Por lo que concluimos dando forma a la categoría central, siendo esta “La economía global como eje de desigualdad que intersecciona con el género”. Así, vemos que la relocalización se convierte en un eje más que entra en diálogo con el resto, introduciéndose en la matriz de opresión local. Esto significa que el campo laboral específico de este sector, aunque diverso y heterogéneo, crea unas condiciones específicas que cambian algunas condiciones materiales de cómo se dan las relaciones de género, pero manteniendo intacta la estructura de género, ya que el cambio no significa una mejora y la feminidad se sigue encontrando subyugada. Esta condición, por supuesto, no es determinante, y a la vez que fortalece la desigualdad, abre nuevas vías de resistencia.

L'institutionnalisation des États-providence et la tertiarisation de l'économie dans la plupart des pays occidentaux ont constitué un processus parallèle à la délocalisation des grands centres de production manufacturière. Au niveau mondial, l'Asie a été le continent le plus important dans ce processus, mais dans notre environnement, nous ne pouvons pas sous-estimer l'importance de notre pays voisin. Le Maroc est devenu une enclave pour l'industrie d'exportation grâce à la diversité des services offerts pour son développement. De la fabrication de textiles à l'industrie automobile, en passant par les centres d'appels, le pays est devenu l'un des pays africains les plus importants pour l'économie mondiale. Son économie, qui dépend fortement (et partiellement) des relations avec la France et l'Espagne, est orientée vers le secteur extérieur. Dans ce processus, comme c'était déjà le cas lors de la révolution industrielle, les entreprises recherchent les personnes que le système leur permet d'employer au moindre coût. Les femmes marocaines, parce qu'elles sont des femmes et parce qu'elles sont marocaines, deviennent des sujets idéaux pour cette réduction. C'est en raison de cette situation d'articulation de différents axes que nous avons choisi l'intersectionnalité comme cadre idéal pour l'analyse des résultats obtenus dans deux projets de R & D. Pour réaliser cette analyse, nous avons utilisé la Grounded Theory, qui partage avec l'intersectionnalité la centralité de l'analyse des catégories et la comparaison constante entre elles. Les résultats les plus pertinents de la recherche indiquent que l'expérience dans l'industrie d'exportation a un impact différent selon la situation de départ. Cette situation est principalement marquée par le sexe, associé au statut marital et au niveau d'éducation. Dans le cas de Tanger, l'âge et l'origine (rurale ou urbaine et des environs ou de l'intérieur du pays) ont également été pertinents, car ils ont marqué les profils obtenus. Casablanca nous a permis d'observer plus clairement que ce qui influence le plus l'obtention d'emplois garantissant l'accès à un panier de base est le croisement entre le niveau d'éducation de la personne et la position de l'entreprise dans les chaînes de valeur mondiales. Nous concluons donc en façonnant la catégorie centrale, qui est "L'économie mondiale comme axe d'inégalité croisant le genre". Ainsi, nous voyons que la relocalisation devient un axe de plus qui entre en dialogue avec les autres, entrant dans la matrice de l'oppression locale. Cela signifie que le champ de travail spécifique de ce secteur, bien que divers et hétérogène, crée des conditions spécifiques qui changent certaines conditions matérielles de la façon dont les relations entre les sexes se déroulent, mais en gardant la structure de genre intacte, car le changement ne signifie pas l'amélioration et la féminité est toujours assujettie. Cette condition, bien sûr, n'est pas déterminante, et si elle renforce les inégalités, elle ouvre de nouvelles voies de résistance.