Des bidonvilles aux banlieues: spatialite et desespoir dans la France contemporaine
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URI: http://hdl.handle.net/10481/62302Metadatos
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Tchumkam, HervéEditorial
Asociación Cultural Impossibilia, A.C.
Materia
Banlieues Bidonvilles Spatialité Désespoir Représentation Slums Space Despair Representation
Fecha
2020Referencia bibliográfica
Tchumkam, Hervé. Des bidonvilles aux banlieues: spatialite et desespoir dans la France contemporaine. Impossibilia. Revista Internacional de Estudios Literarios, 19: 72-92 (2020). [http://hdl.handle.net/10481/62302]
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Cet article s'inscrit dans le cadre d'une etude sur la diaspora africaine en France, projet finance par le Tower Center for Public Policy and International Affairs de la Southern Methodist University.Resumen
De la marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983 aux émeutes de
banlieues une vingtaine d’années plus tard, les citoyens français issus de l’immigration
africaine ont multiplié les tentatives de visibilité sur la scène publique française. Au cœur de
ces mouvements de manifestation militante, se trouvent les problématiques de discrimination
et de ségrégation. Cet article s’intéresse aux rapports existants entre la spatialité et le
désespoir dans la France depuis une trentaine d’années. M’appuyant sur les espaces que sont
les bidonvilles et les cités de transit, puis les banlieues, je propose une analyse de la relation
entre les immigrés africains et leur descendance d’une part, et la société française d’autre part.
A partir d’une lecture des romans Le thé au harem d’Archi Ahmed de Mehdi Charef (1983) et
Banlieue noire de Thomté Ryam (2006), je maintiens que l’occupation et la gestion de l’espace
sont des marqueurs de la disqualification sociale des jeunes afro-descendants en France de nos
jours. Le but ultime de cette réflexion est de proposer que le paradigme colonial est nécessaire
à la compréhension des manières dont la vie dans les espaces d’exclusion en France est une
réflexion permanente sur le paradoxe de l’exclusion inclusive qui structure les rapports
sociaux. From the 1983 March for equality and against racism to the 2005 urban riots
in France, the African diaspora has multiplied attempts to gain some visibility in the French
public sphere. These militant mobilizations happened in response to discrimination and
segregation. This paper concerns itself with the relation between spatiality and distress in
France during the last three decades. Building on shanty towns, slums and the banlieues, I
offer an interpretation of the relation between African immigrants and their descendants on
the one hand, and the French society on the other. Through a reading of Mehdi Charef’s Le
thé au Harem d’Archi Ahmed (1983) and Thomté Ryam’s Banlieue noire (2006), I maintain that
the management of space is an indicator of the social disqualification that afro descendants
suffer from in France nowadays. It is my ultimate contention that the colonial paradigm is of paramount importance in understanding the ways in which daily life in France is a
permanent thinking on the paradoxical inclusive exclusion that structures social relations.