Altérité et démesure : l’étrangère et la folle chez Adélaïde Blasquez

Abstract

Dans cette étude, nous analysons les représentations de l’excès et de la démesure dans la narration de l’écrivaine française d’origine espagnole Adélaïde Blasquez, à travers trois figures récurrentes qui fonctionnent comme des alter egos de l’auteure : l’étrangère, l’écrivaine et la folle. Une attention particulière est portée à la représentation du corps comme lieu d’incarnation des violences subies par les femmes, mais aussi des formes de résistance qu’elles élaborent pour y faire face. Notre cadre théorique mobilise la notion d’abjection proposée par Julia Kristeva (1980), ainsi que la dichotomie du pur et de l’impur analysée par Mary Douglas (1973).

En este estudio analizamos las representaciones del exceso y la desmesura en la narrativa de la escritora francesa de origen español Adélaïde Blasquez, a través de tres figuras recurrentes que funcionan como alter egos de la autora: la extranjera, la escritora y la loca. Se presta especial atención a la representación del cuerpo como lugar de encarnación de las violencias sufridas por las mujeres, así como de las formas de resistencia que ellas desarrollan para afrontarlas. Nuestro marco teórico se apoya en la noción de abyección propuesta por Julia Kristeva (1980) y en la dicotomía entre lo puro y lo impuro analizada por Mary Douglas (1973).

This study examines the representations of excess and excessiveness in the narrative of the French writer of Spanish origin, Adélaïde Blasquez. Our analysis focuses on three recurrent figures that operate as the author’s alter egos: the foreign woman, the writer, and the madwoman. Particular attention is given to the body, conceived as a site where both the violences inflicted upon women and the strategies of resistance they devise are inscribed. The theoretical framework draws on Julia Kristeva’s (1980) notion of abjection, as well as on Mary Douglas’s (1973) analysis of the dichotomy between purity and impurity.