Narratologies : le discours de la presse sur les mouvements sociaux français et espagnols (2011-2020)
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Universidad de Granada
Departamento
Universidad de Granada. Programa de Doctorado en Lenguas, Textos y Contextos; Université Côte d'Azur. Ecole doctorale Sociétés, Humanités, Arts et LettresFecha
2025Fecha lectura
2025-05-09Referencia bibliográfica
Rodríguez Peláez, Estéfano. Narratologies : le discours de la presse sur les mouvements sociaux français et espagnols (2011-2020). Granada: Universidad de Granada, 2025. [https://hdl.handle.net/10481/104887]
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Tesis Univ. Granada.Resumen
Cette recherche étudie la narration des mouvements sociaux étrangers dans la
presse espagnole et française. L’objectif fondamental est de comprendre comment le récit
médiatique (Lits, 2012 ; Baroni, 2017) est construit et façonné en ce qui est des
mouvements sociaux. L’étude se concentre sur la décennie allant de 2010 à 2020. Pour
ce faire, nous avons sélectionné quatre mouvements sociaux ayant eu un impact
significatif dans les sociétés espagnole et française : les Indignados espagnols, les
mouvements féministes en Espagne, les sit-in de Nuit debout et les Gilets jaunes en
France. Nous considérons ces mouvements des exemples représentatifs de la mobilisation
sociale et politique en Espagne et en France au cours de cette période. Le choix de ces
quatre mouvements repose sur leur capacité à éclairer la manière dont les médias
représentent les événements sociaux. Les corpus de recherche sont constitués d’articles
journalistiques sélectionnés à partir de dix journaux représentatifs des deux presses
nationales et disponibles en ligne.
La question fondamentale de cette recherche est la suivante : comment les médias
utilisent des techniques narratives, et plus précisément le storytelling (Salmon, 2007 ;
Marti, 2016) lorsqu’ils informent sur les mouvements sociaux étrangers ? Nous
présupposons que le récit médiatique se base sur le storytelling. En effet, le storytelling,
avec ses nuances culturelles, articule la façon de présenter les faits. Nous formulons
l’hypothèse suivante pour guider ce travail : lorsque la presse du pays voisin (comme la
France pour l’Espagne ou l’Espagne pour la France) rend compte d’un mouvement social
étranger, elle développe des lignes éditoriales distinctes. Nous supposons qu’elles varient
selon le mouvement social présenté et qu’elles dépendent de l’histoire du journal et du
profil de ses lecteurs. Nous estimons également qu’elles divergent par leur lexique et leur
structure narrative.
Pour l’analyse des données, nous recourons à deux outils électroniques :
ATLAS.ti (Friese, 2019) pour une exploration qualitative, et Sketch Engine (Kilgarriff et
al., 2004 ; Kilgarriff et al., 2010 ; Kilgarriff et al., 2014) pour une exploration qualitative
et quantitative. Nous envisageons les articles de presse à partir de différentes focales
complémentaires. Celles-ci aident à comprendre la microstructure, la macrostructure et la
superstructure de la narration. Pour ce qui est de la microstructure, d’un côté, nous
étudions le lexique. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des typologies sémantiques
établies en linguistique (Fillmore et al., 2003b ; Fillmore, 2006 ; Faber, 2012 ; Sánchez-
Cárdenas et Ramisch, 2019 ; Sánchez-Cárdenas, 2021). Elles servent de fondement au
processus d’étiquetage sémantique appliqué à l’analyse de la presse. Cette approche offre
l’opportunité d’explorer comment les mots et les expressions sont employés dans le but
de décrire et de contextualiser les mouvements sociaux. D’un autre côté, nous explorons
les métaphores dans la presse (Lakoff et Turner, 1991 ; Lakoff et Johnson, 1980/2002 ;
Langacker, 2012 ; Rueda, 2021). Ces métaphores constituent un déplacement du sens des
mots. Leur étude aide à comprendre comment les journaux représentent les mouvements
sociaux et comment l’utilisation de certaines métaphores adapte le récit aux lecteurs qui,
en principe, ne connaissent pas l’histoire racontée. Ces analyses ont pour but de découvrir les cadres sémantiques activés dans la
presse française et espagnole sur les mouvements sociaux du pays voisin. Ils dévoilent en
partie les conceptions idéologiques et culturelles sous-jacentes du récit. Cela contribue à
éclaircir comment certains aspects des mouvements sociaux sont mis en avant ou
occultés. La théorie des cadres sémantiques a été développée par Fillmore aux années
1960 et expose l’impossibilité de comprendre la signification des mots de manière
optimale sans tenir compte du contexte événementiel ou situationnel dans lequel ils
s’inscrivent (Fillmore, 1968). Nous examinons quels cadres décrits dans le projet
FrameNet (Fillmore, 2008 ; Baker, 2009) apparaissent dans les articles de presse des
corpus.
Afin de comprendre la façon de présenter les mouvements sociaux, nous nous
intéressons également à la structure globale des articles de presse. Pour ce faire, nous
nous tournons vers la macrostructure et la superstructure de la narration. Nous procédons
à analyser les principaux composants des articles afin de comprendre la structure de la
narration médiatique : tout d’abord, les gros titres de presse (Hurtado-González, 2009) ;
puis les images (Entman, 1993 ; Silva & Fernandes, 2023) et finalement les macropropositions
narratives présentes dans le contenu. Pour l’étude de ces dernières, nous nous
basons sur les théories structurales sur l’organisation du texte narratif (Adam, 2008,
2010 ; Adam et Heidmann, 2004, 2009). Cela contribue à identifier des schémas narratifs
dans la construction des histoires. Ainsi, nous pouvons déterminer comment la presse
adopte la technique du storytelling (Salmon, 2007 ; Marti, 2016). Esta investigación estudia la narración de los movimientos sociales en la prensa
española y francesa. El objetivo fundamental es entender cómo se construye el relato
mediático (Lits, 2012; Baroni, 2017) en relación con estos movimientos sociales. El
estudio se centra en la década de 2010 a 2020. Hemos seleccionado cuatro movimientos
sociales que han tenido un impacto significativo en las sociedades española y francesa:
los Indignados españoles, los movimientos feministas en España, los sit-in de Nuit debout
y los Chalecos amarillos en Francia. Consideramos que estos movimientos son ejemplos
representativos de la movilización social y política en España y Francia durante este
período. La elección de estos cuatro movimientos se basa en su capacidad para explicar
cómo se construye el relato mediático de los movimientos sociales. Los corpus de
investigación se componen de artículos periodísticos seleccionados de diez periódicos
representativos de las dos prensas nacionales disponibles en línea.
La pregunta fundamental de esta investigación es la siguiente: ¿Cómo los medios
de comunicación emplean técnicas narrativas, específicamente el storytelling (Salmon,
2007; Marti, 2016), al informar sobre movimientos sociales extranjeros? Partimos del
supuesto de que la narrativa mediática se fundamenta en el storytelling. De hecho, el
storytelling, con sus matices culturales, articula la manera de presentar los hechos.
Formulamos la siguiente hipótesis para orientar nuestro trabajo: cuando la prensa del país
vecino (como Francia para España o España para Francia) informa sobre un movimiento
social extranjero, se desarrollan líneas editoriales distintas. Suponemos que varían según
el movimiento social presentado y que dependen de la historia del periódico y del perfil
de sus lectores. También imaginamos que divergen por su léxico y su estructura narrativa.
Para el análisis de información, recurrimos a dos herramientas electrónicas:
ATLAS.ti (Friese, 2019) para la exploración cualitativa, y Sketch Engine (Kilgarriff et
al., 2004; Kilgarriff et al., 2010; Kilgarriff et al., 2014) para una exploración cualitativa
y cuantitativa. Consideramos los artículos a partir de enfoques diferentes. Estos ayudan a
entender tanto la microestructura como la macroestructura y la superestructura de la
narración. En cuanto a la microestructura, por un lado, estudiamos el léxico. Para su
análisis, nos basamos en tipologías semánticas establecidas en el campo de la lingüística
(Fillmore et al., 2003a; Fillmore, 2006; Faber, 2012; Sánchez-Cárdenas & Ramisch,
2019; Sánchez-Cárdenas, 2021). Estas tipologías sirven de fundamento para el proceso
de etiquetado semántico aplicado al análisis de la prensa. Este enfoque ofrece la
oportunidad de explorar cómo se seleccionan y utilizan las palabras y expresiones con el
fin de describir y contextualizar los movimientos sociales. En segundo lugar, exploramos
las metáforas en la prensa (Lakoff & Turner, 1991; Lakoff & Johnson, 1980/2002;
Langacker, 2012; Rueda, 2021). Constituyen un cambio del sentido de las palabras. Su
estudio ayuda a comprender cómo los periódicos representan los movimientos sociales y
cómo la utilización de ciertas metáforas adapta el relato a lectores que desconocen, en
principio, la historia que se cuenta. Estos análisis tienen como finalidad descubrir cuáles son los marcos semánticos
activados en la prensa francesa y española sobre los movimientos sociales. La teoría de
los marcos semánticos fue desarrollada por Fillmore en la década de 1960 y expone la
imposibilidad de comprender el significado de las palabras de manera óptima sin tener en
cuenta el contexto de eventos o situacional en el que se inscriben (Fillmore, 2008; Baker,
2009). Los marcos semánticos presentes en el discurso mediático desvelan, en parte, las
concepciones ideológicas y culturales que subyacen en el relato. Esto explica cómo se
destacan u ocultan algunos aspectos de los movimientos sociales. Examinamos qué
marcos propuestos por el proyecto FrameNet (Fillmore, 2008; Baker, 2009) aparecen en
los artículos de prensa.
Con el objetivo de comprender la presentación global de los movimientos sociales,
nos interesamos también en la estructuración global de los artículos de prensa. Así
estudiamos la macroestructura y la superestructura de la narración. Hemos optado por
analizar sus componentes principales para comprender cómo se construye el relato
mediático: primero, los titulares (Hurtado-González, 2009); luego, las imágenes (Entman,
1993; Silva & Fernandes, 2023); y finalmente, las macro-proposiciones narrativas
presentes en el contenido de los artículos. Para el análisis de estas, nos basamos en las
teorías estructurales sobre la organización del texto narrativo (Adam, 2008, 2010; Adam
& Heidmann, 2004, 2009). Esto ayuda a identificar patrones en la construcción de las
historias y a determinar cómo la prensa emplea la técnica del storytelling (Salmon, 2007;
Marti, 2016). This research examines the narration of social movements in the Spanish and
French press. The fundamental objective is to comprehend how media narrative (Lits,
2012; Baroni, 2017) is constructed and shaped in relation to these movements. This
research focuses on the decade from 2010 to 2020 and centres on four social movements
that significantly impacted Spanish and French societies: the Spanish Indignados,
feminist movements in Spain, Nuit debout sit-ins and the Yellow vests movement in
France. These movements are considered representative examples of social and political
mobilisation in Spain and France during this period. Their selection is based on their
capacity to shed light on how the media represent social events. The research corpus
consists of journalistic articles selected from ten representative newspapers of both
national presses, which are available online.
The fundamental research question of this study is: how do the media employ
narrative techniques, specifically storytelling (Salmon, 2007; Marti, 2016), when
reporting on foreign social movements? The study assumes that media narratives are
grounded in storytelling, which with its cultural nuances, organises how facts are
presented. We hypothesise that when the press of a neighbouring country (such as France
for Spain or Spain for France) reports on a foreign social movement, it develops distinct
editorial lines. We assume that these editorial lines vary according to the social movement
under discussion and depend on the newspaper’s historical context and its readers’
profiles. We also estimate that they diverge in their lexicon and narrative structure.
For data exploration, we use two electronic tools: ATLAS.ti (Friese, 2019) for
qualitative analysis and Sketch Engine (Kilgarriff et al., 2004; Kilgarriff et al., 2010;
Kilgarriff et al., 2014) for both qualitative and quantitative exploration. The articles are
approached from different perspectives, facilitating the comprehension of the
microstructure, macrostructure and superstructure of the narration. Regarding the
microstructure, we analyse the lexicon and rely on established semantic typologies in
linguistics (Fillmore et al., 2003a; Fillmore, 2006; Faber, 2012; Sánchez-Cárdenas &
Ramisch, 2019; Sánchez-Cárdenas, 2021). These typologies form the basis of the
semantic labelling process applied to press analysis. This approach offers insight into how
words and expressions are selected and used to describe and contextualize social
movements. Furthermore, we explore metaphors in the press (Lakoff & Turner, 1991;
Lakoff & Johnson, 1980/2002; Langacker, 2012; Rueda, 2021) which represent shifts in
word meanings. Analysing these metaphors in the press provides insight into how
newspapers represent social movements and how the use of certain metaphors, which are
accessible to readers, adapts the narrative for those who may be unfamiliar with the story
being told.
These analyses aim to uncover the semantic frames activated in French and
Spanish presses regarding social movements. The theory of semantic frames was
developed by Fillmore in the 1960s and emphasises the impossibility of understanding the optimal meaning of words without considering the event or situational context in which they are embedded (Fillmore, 2008; Baker, 2009). Semantic frameworks partially
reveal the ideological and cultural conceptions underlying the narrative. This helps clarify
how certain aspects of social movements are either highlighted or obscured. We examine
which of the frames proposed by the FrameNet project (Fillmore, 2008; Baker, 2009)
appear in the examined press articles.
With the aim of understanding how social movements are presented in the foreign
press, we are also interested in the global structuring of articles. For this purpose, we
focus on studying narrative macrostructure and superstructure. We analyse key
components of newspaper articles to understand how media narrative is constructed:
firstly, the headlines (Hurtado-González, 2009); then, the images (Entman,1999; Silva &
Fernandes, 2023); and finally, the narrative macro-propositions within the article content.
For the analysis of these macro-propositions, we draw on structural theories of narrative
text organisation (Adam, 2008, 2010; Adam & Heidmann, 2004, 2009). This approach
helps identify patterns in story construction and determine how the press employs
storytelling techniques (Salmon, 2007; Marti, 2016).