La pagaille polyglotte de L’empreinte de l’ange de Nancy Huston ou un livre sur Babel
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Montes Villar, María LuisaEditorial
María Carmen Molina Romero y Montserrat Serrano Mañes (dir.). Peter Lang
Date
2020Referencia bibliográfica
Montes Villar, L. (2020). La pagaille polyglotte de L’empreinte de l’ange de Nancy Huston ou un livre sur Babel, María Carmen Molina Romero y Montserrat Serrano Mañes (dir.). La langue qu’elles habitent. Écritures de femmes, frontières, territoires. Documents pour l’Histoire des Francophonies / Europes Vol. 51. Peter Lang ISSN 1379-4108 ISBN 978-2-8076-1551-9 DOI 10.3726/b17008 D/2020/5678/67
Abstract
Dans l'œuvre de Nancy Huston, la langue se manifeste comme une question ontologique qui traverse l'ensemble de ses thèmes. À la lumière des théories sur l’hétérolinguisme littéraire (Grutman, 1997), cet article explore les enjeux que la langue étrangère représente pour cette écrivaine translingue d'origine canadienne, notamment dans son roman L'empreinte de l'ange. Tout au long de son parcours littéraire, l’auteure engage une réflexion transversale sur des questions telles que la langue maternelle et la langue acquise, le choix de la langue d’écriture, la traduction et l’autotraduction. Dans ce « livre sur Babel » (Huston, 2009 : 50), deux choix fondamentaux viennent non seulement renforcer son caractère extraterritorial, mais aussi mettre en lumière la surconscience linguistique de Huston : d’une part, l’adoption du français comme langue d’écriture ; d’autre part, la mise en scène d’une galerie de personnages dont la langue est un élément essentiel d'identification. In the work of Nancy Huston, language emerges as an ontological issue that permeates all of her themes. Drawing on theories of literary heterolingualism (Grutman, 1997), this article explores the challenges posed by foreign language for this translingual Canadian-born writer, particularly in her novel L'empreinte de l'ange. Throughout her literary journey, the author engages in a transversal reflection on topics such as mother tongue and acquired language, the choice of writing language, translation, and self-translation. In this "book on Babel" (Huston, 2009: 50), two fundamental choices not only reinforce its extraterritorial nature but also highlight Huston's linguistic hyperconsciousness: first, the adoption of French as the writing language; second, the depiction of a range of characters whose language is a crucial element of identification.